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D'avance merci. Service technique Sebasol Vaud.
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Date : 20.01.2004 De : Service Technique Sebasol VD |
label promotelec france | Bonjour,
Avec une explication des abréviations et le fichier powerpoint on comprend mieux. Nous sommes dans les grandes lignes d'accord avec le document, en particulier sur la nécessité d'augmenter l'isolation et le volume des chauffe-eau et bien sûr, le volume couvert par l'appoint de manière à profiter d'avantage des heures creuses. Les petits chauffes-eau sont une spécialité française qui nous a toujours étonné et que nous relions à une politique de vente des énergies renouvelables au plus bas coût possible par rapport au pouvoir d'achat, qui peut sembler avantageuse à première vue, mais qui est quand même une forme d'arnaque qui a des effets intrinsèquement pervers (de notre point de vue, évidemment, pas de celui du vendeur d'électricité heure pleine).
A notre avis, pour pouvoir justifier de vendre des systèmes solaires de faible volume, il faudrait que leur coût soit beaucoup plus bas. Dans l'état actuel, les facteurs d'échelle font que ce n'est pas la peine (cf. coût des chauffe-eaux plus loin).
Quelques précisions.
En Suisse, et à ma connaissance en Allemagne et Autriche, l'appoint électrique d'un chauffe-eau colonne est à mi-hauteur.
Le volume d'un chauffe-eau solaire colonne est du double de son équivalent électrique pur (avec le corps de chauffe en bas).
Le volume d'un chauffe-eau électrique en habitat individuel est estimé à 50L par habitant, enfants et bébés comptant pour 1. On considère qu'un habitant consomme 50L par jour à 55°C. Cette donne est contestée en locatif, où les consommations semblent inférieures, mais les données manquent.
Le dimensionnement français que vous présentez est donné pour un nombre de pièces, mais on peut revenir en arrière en sachant qu'un chauffe-eau colonne de 300L isolé en 60mm perd env. 1050 kWh par année, et de 500L isolé en 80mm env. 1'100 kWh par année. Si on soustrait ces grandeurs à la consommation (par exemple p. 16 de la présentation powerpoint pour le 300L de l'appartement 2), puis qu'on retransforme cela en L par jour chauffé de 10 à 55 °C, on tombe sur 200L/jour environ, soit 4 habitants, soit un chauffe-eau solaire de 400L. Avec 300L, c'est donc trop petit (surtout qu'on voit mettre des surfaces solaires de l'ordre de 6 à 7m2 à Marseille, ce qui implique beaucoup de surchauffes en été) et avec 400L c'est tout juste.
Nous préférons mettre directement 500L pour les raisons suivantes
- faible surcoût. Un 300L avec isolation, socle et anode de protection contre la corrosion coûte 880 Euros TTC livré à domicile, un 400L idem 960 Euros et un 500L idem 1000 Euros. De ce fait cela ne vaut pas la peine de tergiverser entre un 300 et un 500 qu'il faudra mettre en place avec le même travail, si on a la place. - moins de problèmes de surchauffe avec un volume plus gros - un petit peu plus de couverture solaire mais surtout - plus de couverture en heures creuses. Le gros problème des petits accus en appartement c'est que justement ils sont trop petits => ça à l'air bon marché sur le moment et puis après la famille tire beaucoup d'électricité en heure pleine pour satisfaire ses besoins (en moyenne 17 centimes d'Euro le kWh chez nous) et la facture explose. - et enfin, une autonomie "par sacrifice temporaire" bien meilleure. Par cela il faut comprendre qu'un chauffe-eau de 500L "chargé à coin" va permettre en été de passer un bien plus longue période de temps maussade qu'un 300L, et ceci en particulier si les gens sont conscients et modifient leur consommation ECS en conséquence (contrairement à l'appoint électrique, les gens consultent la météo et peuvent faire de la consommation prévisionnelle). C'est particulièrement important pour les chauffe-eau branchés sur des appoints fossiles, ou les gens prennent la décision de couper la chaudière de mai à septembre, pour éviter de ce fait toutes les pertes d'été de maintien de température, ventilation brûleur, départs nocturnes etc. sans compter le ramonage en moins qu'on réussit parfois à négocier.
Le problème des volumes de chauffe-eau est, en particulier en locatif, intimement lié au pouvoir d'achat des gens et à la pratique des bailleurs de reporter les charges sur les locataires. Le faible pouvoir d'achat n'a jamais été propice aux stratégies à moyen/long terme ou à la réflexion, c'est bien connu. De ce fait, les gens de faible pouvoir d'achat achètent ce qui est le moins cher à première vue et ensuite essaient de le faire durer le plus longtemps possible. Ce qui revient à dire qu'ils vont perdre encore plus d'argent encore plus longtemps dans les charges journalières par la suite, sans compter que si l'appareillage se dégrade par dépassement de la durée de vie lorsque l'appartement est repris et repris et repris (entartrage etc.) alors le rendement baisse encore et les charges montent d'autant plus, ce qui empêche d'autant l'épargne de l'argent pour améliorer le système.
Une telle réflexion n'est pas valable uniquement pour l'eau chaude sanitaire, mais aussi pour les appareils électriques (frigos), l'éclairage (ampoules à incandescence), la consommation d'eau, l'isolation, les infiltrations d'air par les fenêtres pourries (joints) etc.
Carol Buscalet, carol.buscarlet@cstb.fr, a fait une étude sur certains points de la question. Nous suivons des pistes analogues dans notre domaine. On en parlera sauf empêchement dans le prochain numéro de la Revue Durable, consacré à la chaleur.
Avec nos salutations ensoleillées
Le Nain dans les Tuyaux.
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