Centres régionaux |
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Que faisons-nous ? |
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Quand, en 1983, un petit groupe de gens intéressés par les énergies renouvelables démarra le premier chantier d'autoconstruction d'une installation solaire thermique en Autriche, il ne se doutait pas de la dimension que son entreprise allait prendre. Définition : Autoconstruction (avec ou sans trait d’union) : terme par lequel on qualifie l'acte pratique de construire soi-même. Par ce biais, on acquiert :
L'aventure des pionniers autrichiens généra très vite un effet d'entraînement. Le résultat fut un véritable boom du solaire thermique dans ce pays, avec en 1992 quelque 100'000 m2 de capteurs solaires thermiques plan vitrés installés, dont plus de 50% en autoconstruction. Pour comparaison, à cette époque, la Suisse se traînait autour des 20'000 m2, et la situation comparative ne s'est pas améliorée depuis. Dès 1991, la formule intéressa des particuliers dans les Grisons. Le virus s’est ensuite propagé d'est en ouest. Jusqu'à fin 1999, deux associations d'auto-constructeurs étaient actives en Suisse : Sebasol (acronyme de Self Bâtir Solaire) et Solar Schweiz. Celles-ci se sont depuis regroupées pour former Solar Support, une association qui regroupe 22 centres régionaux. Ceux-ci ont cependant pu garder leur nom d'origine, par lequel ils sont connus : on ne change pas une équipe qui gagne. Ces centres sont des entités sans but lucratif, et qui pourtant se gèrent comme de petites entreprises. Ils proposent aide au dimensionnement, formation, éducation, prêt d'outillage et de matériel de sécurité, conseils techniques, et contrôle de qualité des installations solaires thermiques construites par des particuliers et des artisans qui appliquent la technique Solar Support. Sous leur supervision, plus de 30'000 m2 de capteurs plan vitrés ont été posés depuis 1993, soit quelque 15% du total de la catégorie. L'effet d'entraînement sur le marché commercial est plus difficile à chiffrer, mais est estimé à un autre 15%. Les mises à niveau techniques sont régulières et la connaissance du rapport qualité/prix des divers éléments des installations solaires permettent des gains de coûts et de temps. Ces avantages sont devenus tels que l'année 2000 a vu apparaître en Romandie les premières installations solaires livrées clef-en-main par des artisans qui travaillent en collaboration avec les centre régionaux. Ce réseau d'artisans compte à présent 16 personnes à des degrés divers d'activité (état août 2004). Il s'étend, mais de manière lente et organique. L'accueil des artisans se fait sur les bases du respect mutuel et de l'acceptation de règles du jeu réciproques entre l'artisanat et l'autoconstruction. Actuellement, les installations autoconstruites coûtent généralement la moitié du prix d’une installation commerciale clef-en-main, et les données 1993-2004 semblent montrer que cet écart se maintient. En outre, quelque 20% de l'investissement des autoconstructeurs parvient aux artisans locaux, pour le financement de travaux spécialisés. Avec les subventions consenties dans certains cantons, cela rend le kWh solaire compétitif avec celui produit avec le mazout ! Quant aux installations montées par les artisans du réseau, les pointages 2000-2004 montrent une baisse de prix de l'ordre de 20 à 35%, voire 50% sur certains systèmes luxueux (car dans le solaire comme ailleurs, il y a le fonctionnel et le prestige). Cette différence tend à s'amoindrir par la pression ainsi exercée sur le marché, lequel est contraint à former des généralistes polyvalents, tout en diminuant les chaînes d'intermédiaires. Dès janvier 2002, l'offre en formation s'est étoffée, avec la mise à disposition du public et des artisans de cours pratiques intensifs d'une journée. Même le citoyen(ne) néophyte y apprend l'essentiel qui lui permettra de monter son installation. Le cours dure 14 heures : paresseux(ses) s'abstenir ! "Si vous vendez une installation solaire, vous touchez un individu. Si vous aidez une femme à en construire une, vous touchez une famille. Si vous aidez des jeunes, vous touchez une génération." A côté de l'aide aux privés et de l'assistance aux corps de métiers, les centres régionaux développent aussi une activité qu'on ne peut plus considérer comme nouvelle : les camps solaires de jeunes. La préparation logistique rendue possible par l'expérience acquise sur les chantiers classiques et l'infrastructure développée au fil des années au sein de l'association permettent d'encadrer des jeunes et de leur faire monter des installations solaires de surface moyenne (entre 20 et 50 m2) en une semaine ! Une telle activité a lieu dans le cadre de "camps" où les jeunes s'activent par roulement. Outre une connaissance pratique de la thermique solaire, ils sont sensibilisés aux problèmes de l'énergie, acquièrent avec des pédagogues des outils de gestion de l'énergie au quotidien, et s'amusent, le tout étant donné sous forme ludique, entrecoupé de périodes de récréation. Pour les investisseurs, en particulier les communes, la formule est intéressante. En effet, ils héritent au terme de l’exercice d'une installation solaire fonctionnelle pour un prix compétitif. Les centres régionaux travaillent aussi activement sur les développements techniques. Entre 2002 et 2004, un double-flux décentralisé est adapté à travers des expériences menées chez les autoconstructeurs. Il permet de couvrir des volumes de 200 m3 chauffés par unité. Le gain de coût sur les systèmes commerciaux est de 50 à 85%, ce qui laisse augurer un gain de 20 à 60% en clef-en-main par des installateurs agréés. La récupération de ce double-flux est de 55% (courants croisés), ce qui est inférieur à celui des machines plus performantes (contre-courant), mais le coût d'installation et la consommation électrique font que le coût du kWh épargné sur 20 ans est du même ordre de grandeur. L'avantage est ailleurs : moins cher et plus facile à installer, il passe d'avantage la "Barrière du Cash", ce qui rend à la fois plus probable son acquisition là où des systèmes plus chers, soit ne seraient pas achetés, soit le seraient à crédit. Or la comparaison du prix de revient du kWh épargné entre un système bon marché acheté cash et un système plus cher acheté à crédit se passe de commentaire, et ceci même si le second est plus performant. Les centres régionaux travaillent quand même à la mise au point d'un double-flux centralisé à contre-courant, de plus haute performance et débit, afin de traiter de plus grands volumes. La contrainte étant de rester bon marché pour passer la Barrière du Cash, un tel système doit être montés à partir d'éléments semi-finis et bruts, d'après un "mécano" dont le matériel et l'outillage doivent être optimisés dans leurs aspects simplicité /performance /prix, de la même manière qu'ils l'ont été pour le solaire thermique. Il n'est pas sûr que le processus aboutisse à une solution performante, car la centralisation augmente les contraintes de mise en œuvre (caissons de distribution, équilibrage des débits, longueurs et diamètres de lignes etc.) et la consommation électrique. Une documentation et un cours intensif seront produits une fois le système et sa notice de montage mise au point. En 2003, les centres régionaux romands collaborent à l'élaboration de www.easysolar.ch, Avec cet outil, le Canton de Genève permet d'estimer le coût clef-en-main d'une installation solaire thermique standard de 3 à 80m2. Cette estimation a lieu sur la base d'un cahier des charges identique pour tous les installateurs. Ce n'est pas anodin, car on ne peut dans le domaine de la construction comparer deux devis qu'à cahier des charges semblable. Avec le site Easysolar, l'Etat réalise donc un important effort de transparence et de démocratisation des coûts du solaire thermique. Une transparence qu'on ne retrouve guère dans bien d'autres agents énergétiques, en particulier fossiles… Enfin, selon toute probabilité, 2005 verra le montage des premières installations photovoltaïques réalisées selon la technique Solar Support. Cette application n'est qu'une réutilisation du procédé de pose des vitrages utilisé pour les installations solaires thermiques. Elle est donc éprouvée, et il n'y a rien de particulier à en dire. Le réseau des artisans agréés se charge directement de ces projets sous forme d'offres. Le caractère plus high-tech/produit fini des panneaux photovoltaïques les rends moins intéressants pour l'autoconstruction. Il y aura bien un gain de coût pour cette dernière, mais il sera de l'ordre de 20% en lieu et place de 50% ou plus pour le solaire thermique. En valeur absolue, les premières estimations donnent un coût de l'ordre de 9.- le watt pour du clef-en-main et de 7.- le watt pour de l'autoconstruction (installation intégrée en toiture avec lignes et onduleurs pour injections sur le réseau). Les installations visées sont de taille moyenne (10 à 50m2) et sont intégrées à la toiture (si possible en conjonction avec du thermique). Le particulier devient ainsi un producteur d'électricité. Intéressé(e)s ? Vous pouvez consulter le site français ci-présent (www.sebasol.ch) ou consulter le site allemand (www.solarsupport.ch), ainsi que les sites apparentés. Contact direct ? Centre régionaux romands |
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