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D'avance merci. Service technique Sebasol Vaud.
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Date : 14.10.2004 21:48:01 De : Service Technique Sebasol VD |
confection champs solaire | Une précision
Les oxydes de chromes et de nickel des plaques sélectives ne supportent pas des températures excessives (nous dirions pas plus de 400°C). Comme la plaque est fine (0.2mm), le risque est grand en cas de négligence de brûler la couche sélective de l'autre côté avec une flamme oxyacéty. Si on reste immobile sur le cuivre, on peut même le trouer (c'est valable aussi pour le tube). Nous ne disons pas que c'est impossible de braser avec une flamme oxyacéty, qui est fine et donc peut être dirigée sur le tube, mais il faut être beaucoup plus attentif et prudent (bouger la flamme sans cesse, bien surveiller la fusion de l'étain etc.). Une technique optimisée, ce n'est pas rien qu'une technique qui va vite, c'est aussi une technique qui est tolérante à l'erreur.
De ce fait, comme il a été dit, pourquoi utiliser un matériel plus cher et moins à la portée de l'autoconstructeur moyen, quand il y a d'excellents brûleurs pointus 14 ou 12mm qui font le même travail ? Pas plus besoin d'oxyacéty pour obtenir 250°C que d'un canon pour tuer des mouches. On peut faire avec pour faire "pro" et impressionner le chaland, mais cela fera rire un installateur et pleurer votre porte-monnaie.
Pour les lignes, l'argument est le même. Vous pouvez souder 800 mais à nouveau, nous ne voyons pas le gain par rapport à la brasure étain normale. Il y a actuellement des décapants qui permettent au plus maladroit des autoconstructeur de ne (presque) plus rater ses brasures. En plus, avec la soudure 800 vous recuisez le tube d'une part, ce qui n'est pas nécessairement un avantage sur les tubes semi-dur, et il n'y a pas de capillarité d'autre part, ce qui revient à dire que vous devez physiquement faire le tour du tube avec votre baguette, ce qui est loin d'être facile dans toutes les configurations (par exemple, avec le tube près du mur ou dans des espaces étroits). Et bien sûr, enfin, à la soudure 800 vous devez porter le tube au rouge, ce qui peut présenter des dangers d'incendie (même cas).
A nouveau, c'est la pratique et le bon sens qui a à la longue déterminé le choix de la brasure à l'étain plutôt que les options plus high-tech. Il y aurait des pages et des pages à écrire sur cette tendance, qui n'est pas anodine mais vise à faire consommer des produits finis à haute valeur ajoutée, à proposer comme "moderne" les techniques les plus sophistiquées possibles, sans se poser la question de l'adéquation de la technique à l'objectif visé.
Car dans cette question d'adéquation, il n'y a pas seulement l'adéquation en tant que technique, mais aussi des questions économiques et sociales qui se posent à celui qui veut se lancer, telles que le coût de l'outillage de base, le coût des pièces, la flexibilité de la technique (pour les réparations ou les retouches), la maniabilité /poids /transport /réparation /remplacement des outils, et évidemment le rapport matériel/travail dans le coût d'une installation.
Car il ne faudrait pas oublier qu'un installateur gagne sa vie par son travail d'installation et pas comme revendeur (de ceux-là le marché en est saturé, y compris dans le solaire). Sur ce sujet, il est vrai que la pression (nous disons bien : pression) est à l'outillage et aux pièces sophistiquées, et que pour cela on fait miroiter aux installateurs de gagner une partie de leur vie dessus en les faisant assumer au client sous l'argument d'une hypothétique réduction des heures de travail. Cette pression n'est pas anodine. Elle a pour but de faire "consommer de la nouvelle technique" en rendant les anciennes artificiellement obsolètes, de la même manière qu'on vous fait consommer des ordinateurs à coup d'update bidons et incompatibles des systèmes d'exploitation.
Mais pour revenir aux heures gagnées, si on connecte simplement deux neurones pour faire preuve de bon sens, on s'apercoit que cette réduction est hypothétique et en tout cas pas proportionnelle au surcoût + marge qui est pris avec les pièces. Cela vient du fait évident que le montage d'une installation en un lieu physique donné (et non pas uniquement dans le délire de sa petite tête) génère des durées incompressibles quel que soit les techniques utilisées (temps passé à venir et revenir sur place, mettre l'outillage en place, mesurer, poser, réfléchir, boucler l'outillage, nettoyer, mettre en service etc.). La seule partie un peu compressible git souvent dans des opérations de type brassure/sertissage où, une fois toutes les mesures effectuées, toutes les pièces coupées, présentées et placées, on veut bien croire que par exemple, un sertissage à la machine va prendre un peu moins de temps qu'une brasure à l'étain (et encore à condition qu'on ait pas affaire à des manches qui sertissent une pièce d'abord et ne peuvent ensuite plus sertir la suivante car il devient impossible de placer l'encombrante machine... ce qui revient à dire qu'il faut réfléchir deux fois plus pour savoir ce qu'on sertit d'abord et dans quel ordre, sous peine de... devoir recommencer avec des pièces... pas bon marché). Mais sérieusement, par rapport au reste du temps à investir dans le montage de l'installation c'est des gains marginaux qui coûtent cher et donc, cher au client.
Nous pourrions publier un bêtisier complet des marasmes technicofinanciers qui surgissent quand on veut utiliser les derniers machins sophistiqués à la mode. Nous nous contentons de rappeler que nos installateurs agréés utilisent également les techniques simples des autoconstructeurs, et que ce faisant ils sont en moyenne meilleur marché à cahier des charges égal. Du fait que pour obtenir ce résultat ils doivent (à priori) investir un peu plus d'heures, ils s'en balancent, vu que ces heures sont payées et donc, constituent leur salaire.
Salutations ensoleillées
Le Nain dans les Tuyaux
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