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Beuchat (1284 Chancy) 30m2 ECS & appoint chauffage sur support, Minergie-A, construction à neuf |
2014, il est temps de mettre ce dossier à jour. M. Beuchat a obtenu le label Minergie-A, mais sebasolien, soit une autonomie permanente de 100% sur tous les jours, heures, minutes de l'année, au contraire de la version électrique du label, qui est une escroquerie scientifique (cf plus loin). Cette autonomie est obtenue via un TOUT PETIT PEU de bois. Si tout va bien, la consommation de bois annuelle devrait être de l'ordre de 0.25 (ZERO POINT VINGT CINQ) stères, soit l'équivalent de 50L (CINQUANTE LITRES) de mazout, pour tout le bâtiment, et donc à diviser par le nombre de personnes qui sont dedans (inconnu de Sebasol). L'énergie solaire qui permet les 100% d'autonomie est évidemment stockée dans le bois. Pour ceux qui estiment cela impossible, et bien on est désolés, mais il va falloir réviser vos bases, parce que nous avons déjà sur le canton de Fribourg DEUX bâtiments Minergie-P qui consomment UNE STERE VOIRE MOINS de bois par année pour 200m2 de plancher à chauffer. Les installations - Jaquier ici http://sebasol.info/realisations.asp?id=1078&r= - Galliker ici http://sebasol.ch/realisations.asp?id=943&r= alors autant dire qu'on pas pas la moindre peur pour celle de M. Beuchat. Notez que Chancy c'est dans le canton de Genève, vous savez, ce canton où on dit que 'l'appoint chauffage vaut pas la peine'... Et pour la petite histoire, le canton de Fribourg c'est pas non plus au soleil du Valais. Il va donc encore en falloir cogner à la bombe H sur des tronches qui, comme le disait quelqu'un, 'ont beaucoup de peine à être convaincues de ce qu'elles ne sont pas payées pour'. Et ceci jusqu'à ce qu'elles se disent 'M... pendant que j'y croyais pas, ces salauds l'ont fait. Bon, je vire ma cuti, et je vais dire que je l'ai toujours cru. A priori, si j'arrive à me faire payer pour, c'est l'essentiel'. Mais on a des archives... :-) Pourquoi la version électrique du label Minergie-A est une escroquerie scientifique ? Pour comprendre cela, il faut faire de la science, et pas du commerce. L'énergie solaire se stock difficilement. Sous forme de chaleur, c'est dans des stocks d'eau. Sous forme d'électricité, c'est dans des batteries. La déontologie en matière de LCA (Life Cycle Assessment, ou en français, bilan sur le cycle de vie) consiste à définir une FRONTIERE au système dont on calcule le bilan. Par exemple, pour un système de chauffage d'un particulier dans une maison individuelle, la frontière c'est la maison, et le jardin ou le champ autour, si par exemple l'installation solaire est dans le terrain. Le réseau électrique par exemple, il est à l'extérieur de la frontière, le réseau routier itou, ok ? Tout ce qui vient de l'extérieur de la frontière est par définition un MIX. Ce mix a alors des valeurs moyennes calculées sur un domaine suffisamment grand à l'extérieur de la frontière, par exemple un pays ou un continent. Ainsi en va-t-il de l'électricité : le mix Suisse valait en 2012 2.64 MJ d'énergie primaire non renouvelable pour 1 MJ d'élecricité à la prise. Cet valeur résulte du moyennage annuel de la production sur le territoire national et de l'import-export. Il y a là-dedans de l'électricité de nucléaire, d'hydraulique, de déchets, de gaz, de fioul, et de quelques patafiolles de photovoltaïque et d'éolien. Il y a aussi l'import-export avec l'Europe, donc le mix valait en 2012 3.13 MJ/MJ. Il y a tout ca et il y a rien que ca. Tout électron vert émis à l'extérieur de la frontière SE MELANGE AU MIX, il CONTRIBUE AU MIX, à l'échelle individuelle pour des patafiolles mais à l'échelle collective à futur si beaucoup d'installations décentralisées produisent, elle amélioreront le mix. Elles amélioreront LE MIX, pas la situation individuelle, ok ?. Tout électron vert contribue donc au mix mais il ne peut pas être 'attiré' en un lieu précis depuis le Danemark ou Bumplitz pour venir se jeter tout pur, tout immaculé, tout gentil, tout vert, à l'intérieur de la frontière qui entoure le dit lieu précis, pour contribuer à la vertu du bilan. Il vient mélangé à tout le reste. Ce qui vient ce n'est pas lui, c'est le mix, et ceci même si vous achetez des électrons tout verts tendre aux gentils producteurs d'électrons verts de Bumplitz. Parce que les électrons SUIVENT LES LOIS DE LA PHYSIQUE et non pas les contrats de vente. Parce qu'il se mélangent et que faire appel à l'achat d'électrons verts pour blanch- désolé, on a fourché, pour verdir un bilan LCA c'est de l'ESCROQUERIE SCIENTIFIQUE. Ce qu'on peut faire, ce qu'on DOIT faire, c'est CONSOMMER SUR PLACE l'électron vert produit. Autre exemple du mix, qui sera repris dans le cours tout public. Vous êtes dans une combinaison spatiale en train de flotter accroché à un ballon dans l'atmosphère de Jupiter. La combi, c'est votre frontière. Vous y respirez de l'oxygène qui vient de vos bouteilles sur votre dos, comme un plongeur, bouteilles qui sont à l'intérieur de votre frontière. A l'extérieur, c'est une soupe d'hydrogène et d'hélium irrespirable pour vous. De l'autre côté de la planète, ou à 3 km c'est parfaitement égal, il y a une usine qui fabrique de l'oxygène et qui le balance dans l'atmosphère de Jupiter. Cet oxygène, vous pouvez même avoir un contrat en bonne et due forme avec l'usine, contrat par lequel vous l'achetez. Et bien, si vous vous dites que du fait que cette usine existe et que vous avez acheté de l'oxygène qu'elle produit et balance dans l'atmosphère de Jupiter, vous pouvez ouvrir votre casque et respirer la dite atmosphère, et bien tout ce qu'on peut dire c'est que vous faites bien de mourir pour débarrasser l'exploration spatiale de ses éléments les plus incompétents. Ce qui améliorera ainsi le niveau général. Voilà. On espère que ça entre, à présent. Cela pose donc le problème des bouteilles, à savoir le stockage. Les systèmes de chauffage, ils chauffent l'hiver, et les électrons verts, ils sont surtout produits l'été. Là ils sont en trop, y a pas moyen de les consommer. Que fait-on alors : on les envoie dans le réseau comme l'usine les envoie dans l'atmosphère de Jupiter. Et à ce moment qu'est-ce qu'ils deviennent ? Ils participent au mix. Et ensuite qu'est-ce qu'on retire du réseau. Oui, vous l'avez compris : le mix. Le mix, et rien d'autre, et surtout pas Ulysse l'électron vert qui est parti en été pour faire un beau voyage dans le réseau et revenir se jeter dans tout joli, tout vert, tout pas fatigué, tout pur, dans le chauffage en hiver. De même l'atome d'oxygène n'a pas a fait le tour de la planète, et même pas 3km c'est pareil, pour venir se loger dans votre narine. C'est pas compliqué à comprendre, ça. Et bien l'immense majorité des politiciens, et les financiers, et les représentants, et des vendeurs de labels, et des responsables de services cantonaux de l'énergie, ils comprennent pas. Ou bien ils font semblant de pas. Parce que, comme disait le monsieur américain qui a failli être président 'il est difficile de les convaincre d'y croire, vu qu'ils sont pas payés pour' ? On va pas le dire, mais ce n'est pas illogique comme question au vu de l'expérience en matière de 'preuve scientifique' dans le capitalisme. Par exemple si le tabac me paie, alors j'ai beaucoup de peine à croire que le tabac soit nocif, vous voyez le topo ? Ils font donc du storytelling. Ils font croire, et se font croire peut-être, qu'il y aurait une espèce de version magique du Démon de Maxwell, qui voit la verditude des électrons (ce qui est vachement dur, vu que c'est aussi des ondes, mêmes pas que des particules, et que donc ils se mélangent foutrement), avec lequel ils chopent dans le réseau les électrons verts pour les livrer à destination. Et s'il y avait que cela, ce serait pas grave : on donnerait un balai à ces gens et ils feraient quelque chose d'utile. Non, il y a nous. Nous autres, qui voulons aussi prendre des vessies pour des lanternes, qui voulons aussi nous rouler dans la farine. Qui voulons nous autopersuader de ça : qu'on puisse avec de l'argent pallier aux lois de la physique, avoir une autonomie avec les électrons verts qui viennent du Sahara, de Chine, pourquoi pas de Mars, tous au pas comme les petits rats derrière le joueur de flutiau, se jeter dans nos chauffages, parce que diantre, CE SERAIT LA MOINDRE DES CHOSES VU QU'ON LES A ACHETES, ces électrons. Alors comme on les a achetés, ils sont 'à nous' non ? Sinon la propriété, c'est quoi, hein ? Et comme ils sont à nous, alors ils viennent, oui ou non ? Allez AU PIED mes électrons ! Et bien non. Ils viennent pas. La propriété, ils s'en battent. L'univers, ça marche pas comme ça. Il y a, comme le disait Georges Orwell, une réalité indépendante. L'univers se fout des raisonnements mythomanes. Ca fait 13 milliards d'années qu'il a fait les lois pour les électrons, et celles-ci se fichent des contrats d'achat-vente. Elles s'en fichent, elles s'en fichèrent, elles s'en ficheront, pour toujours, et à jamais. Ce qu'il faut donc faire, c'est calculer la part d'électricité verte produite à l'intérieur de la frontière qu'on peut consommer directement. Celle-là on peut l'attribuer au bilan et dire qu'elle contribue à l'autonomie. Ca s'appelle de l'autoconsommation. Pour le reste, l'électricité aura la valeur du mix. Comme le mazout a la valeur du mix mazout, le bois celle du mix bois etc. Il est possible de calculer tout ça. Mieux, depuis 25 ans, il y a des bases de données officielles qui donnent ces valeurs de mix et qu'il suffit juste alors d'utiliser pour faire TRES SIMPLEMENT des bilans dont les ordres de grandeurs sont justes. C'est d'ailleurs si simple qu'il y a une conférence là-dessus sur la revue de presse www.sebasol.ch/presse.asp et qu'il y aura bientôt un cours tout public, pour que le public avec des règles de trois apprenne les lois fondamentales au monde sensé lui dire quoi faire et quoi penser. Concrètement donc, un système de chauffage sous nos latitude n'arrive pas à couvrir 100% des besoins avec l'énergie solaire directe en moyenne annuelle, hors stockage saisonnier de cette énergie solaire. Un tel stockage étant cher (Jenni, www.jenni.ch, fait ça dans ses immeubles pour la chaleur), que ce soit pour stocker de la chaleur ou de l'électricité, et ce dernier devant être A L'INTERIEUR DE LA FRONTIERE si on veut attribuer l'énergie stockée au bilan, il ne reste qu'à recourir à une énergie de stock qui provient de l'extérieur de la frontière pour faire la 'jointure' (comme disent en Afrique ceux qui crèvent de faim entre deux récoltes). Pour l'électricité, on pourrait imaginer stocker des batteries à Bumplitz pour les charger l'été avec la grosse installation solaire ou la grosse éolienne là-bas. Il faudrait pendre en compte alors, comme si elles étaient sur place, l'énergie fossile sur tout le cycle de vie des batteries, soit le bilan LCA des batteries. Puis il faudrait les déplacer physiquement, avec donc bilan LCA de transport, pour venir les décharger dans le système de chauffage. Cela peut sembler absurde, mais c'est au contraire cohérent, et de plus calculable, AU CONTRAIRES DES RAISONNEMENTS DE BULSHIT AVEC LE RESEAU. Pour la chaleur c'est plus simple : l'électricité stockée c'est... une bûche. Il y a évidemment de l'énergie fossile dans une bûche (l'essence de la tronçonneuse, l'électricité de la fendeuse, le fioul du camion etc.), mais très peu par rapport à la quantité d'énergie solaire stockée dedans pendant des années par l'arbre qui a travaillé pour faire tout ça pendant tout ce temps et sans demander de salaire (d'où le terme : exploitation, on ne perd jamais rien à réfléchir au sens des mots). On a donc là une réserve d'énergie solaire stockée non seulement de l'été à l'hiver, mais du passé. Et dire qu'il y a des gens qui veulent trouver un moyen de stocker la chaleur solaire... Qu'est-ce qu'il faut pas tournicoter-tournicoton pour espérer vendre des bidulons de Shadok pour faire augmenter le PIB. Le problème n'est donc pas de trouver un moyen de stocker de la chaleur solaire : on l'a déjà, et en mieux que saisonnier ! Le problème est de faire en sorte qu'il y ait assez de chaleur solaire stock A L'ECHELLE LOCALE POUR TOUT LE MONDE. Et donc on revient à la notion d'autonomie. Ou de souveraineté, qui est peut-être mieux. Elle est d'autant plus facile à atteindre que les besoins restants en énergie de stock sont faibles, ce qui veut dire dans notre cas, isolation, températures raisonnables, surface chauffée raisonnable par personne, relocalisation, récupération, comportemental, décroissance, solaire thermique. Et on est en train de plier tout ça avec des autoconstructeurs comme M. Beuchat, avec des solutions simples, bon marché, qui flinguent le PIB, une vraie terreur. Mais chut, ne le dites pas, paraît qu'on est des bricoleurs qui n'y comprennent rien (probablement parce qu'on est pas assez chers ou assez prestigieux). Paraît même que produire de la chaleur solaire utile à 3 centimes ou moins, c'est impossible. On doit réussir à le faire parce qu'on était pas au courant !. |
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