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Cretton T projet 3, micro intervention (1667 Enney) 13.5 m2 ECS et appoint chauffage, évitement de milliers de francs de brassées inutiles avec 200.-



L'intervention sur cette installation est à contextualiser via lecture des dossiers "Cretton T" et "Cretton T projet 2" sur ce même site web. Utilisez le moteur de recherche pour les avoir,

Elle illustre une évolution préoccupante dans les énergies renouvelables. Ici nous l'illustreront par une phrase dite par Joseph Jenni, pionnier du solaire, à une réunion de la commission technique solaire thermique de Swissolar, dont Sebasol fait parie. Cette phrase est "Si la compétence des installateurs continue de baisser, on va avoir froid en Suisse".

L'installation en question est équipée d'un petit corps de chauffe électrique directe pour l'ECS, car le chauffage principal est assuré par un pierre ollaire de masse de 2 tonnes 5 et des radiateurs en prise sur l'accumulateur combiné. Mais celui-ci, n'a pas de charge chauffage, via par exemple un poêle hyrdraulique à 80%+ de rendement, tel qu'on le ferait de nos jours. Ceci parce que la construction date de 2001, qu'à cette époque le programme Bâtiment était encore une utopie, et que Sebasol n'avait pas encore fait de formations citoyennes pour permettre aux gens de faire tout ça eux-mêmes quand ils le veulent, mais aussi quand les entreprises sont incapables et font payer cette incapacité en faisant payer un saladier. De fait, les habitants ont pris un pierre ollaire, ce qui va très bien vu que le solaire en appoint chauffage évite tout usage de ce pierre ollaire en entre-saison, là où il est difficile de l'utiliser bien. La consommation de 2.8 stères/an en moyenne sur 18 ans, pour ce bâtiment de 2001 et pas Minergie, à 850m d'altitude à Enney, est plus qu'honorable pour l'époque. A présent 4 personnes, les habitants consomment donc 0.75 stères de bois par personne et par an, ce qui est plus que le quota accessible aux Suisse de bois de feu, et ne ne permet donc pas la justice écologique. Mais que les chauffage à distance ou on consomme typiquement 4-8 stères par personne et par an dans l'habitat individuel leur jettent la première pierre. En plus, il n'est pas inutile de dire que les gens sont très contents de leur système de chauffage low-tech, qui leur épargne des quantités folles de frais inutiles à payer à des intermédiaires.

Ce qui nous amène au sujet. Au cours de l'hiver 2018, les habitants observent qu'il n'est pas possible d'avoir de l'eau chaude sanitaire à assez haute température. Ca fait de l'eau tiède. On est en hiver, il y a le stratus ou le temps est le plus souvent bouché, le solaire est donc hors de cause. Reste le corps de chauffe électrique. Ils détectent que celui-ci à son fusible de sécurité sur OFF. Ils le remettent, ca repart, fonctionne 3 minutes, et se remet sur OFF. Donc si il y a plus assez d'eau chaude, c'est parce qu'il se passe quelque chose au niveau du corps de chauffe électrique. Se disant qu'il s'agit d'un problème électrique, ils appelle le distributeur du coin, que nous ne citeront pas tellement tout le monde le connait et que petite grenouille il veut devenir tel le boeuf. Celui-ci réagit vite et envoie - l'inflation commence - un électricien et un sanitaire sur place. Le sanitaire décrète que le corps de chauffe est entartré, ce qui déclenche le thermostat de sécurité. Il faut donc selon lui l'enlever et le changer. L'électricien, dont ce n'est pas le domaine, n'a pas d'avis. Et on lui en sait gré, car en général, ils en ont un quand même qui est "tout ceci c'est nul faut mettre une pompe à chaleur et du photovoltaïque". Ce qui est sympa pour un système énergétique renouvelable qui fait des cacahuètes de CO2, donc la durée de vie peut se compter en siècles (c'est peut-être là qu'est le problème) et qui a déjà été payé 7.5x.

Saut que cette explication pêche dans ses fondements, parce qu'il s'agit d'un accumulateur combiné. Le corps de chauffe est donc dans de l'eau morte. Et on peut pas s'entartrer dans le l'eau morte. Si donc il s'entartre, c'est qu'il y a de l'eau sanitaire qui vient en continu dans l'eau morte. Ce qui veut dire gros problème : le champignon est crevé. Mais alors la soupape de sécurité de l'accumulateur cracherait car la pression du circuit sanitaire est de l'ordre de 3-6 bar, et que celle de la soupape de sécurité de la cuve est de 3. Or nib crachage. Et même si le circuit de distribution ECS était faiblard en pression au point que cela n'arrive pas, à ce moment l'accumulateur combiné, qui est en acier simple, aurait aussi des problèmes graves : il rouillerait. Donc percerait assez vite. Mais Guy Dafflon est intervenu pour remettre à niveau l'înstallation l'année précédente et la pression était OK et il n'y avait pas de problème d'eau chaude au robinet. Donc même ne cas de fuite au champignon ECS interne le corps de chauffe se serait encrassé en un été ? Dans une cuve de plus de 1000L d'eau morte ? Invraisemblable.

On espère que cela va, le petit cours de connaissance populaire à l'usage du public. Ce qui, si vous savez en profiter, vous permettra d'en apprendre à des Maitrises Férérales et des Universitaires. Pour savoir le reste, vous vous inscrivez à nos cours.

Cela allume un peu une lumière rouge dans la tête de l'autoconstructeur qui malgré qu'il n'a pas lu la doc technique depuis 18 ans, que les cours de Sebasol n'étaient pas si complets à l'époque (en fait il n'y en avait pas, la connaissance se donnait sur le tas, chose que les gens font en "chantiers participatifs" et dont NOUS SAVONS que cela ne marche pas, à part pour faire des briques en paille comme un esclave sous Pharaon), il se souvient quand même que eau morte = rouille pas = entartre pas. Et d'appeler le centre régional Sebasol pour avoir un deuxième avis.

Ici on trouve cette histoire de corps de chauffe dans l'eau morte qui s'entartre mystique. Mais ça nous fait souci, car même si hypothèse invraisemblable, si c'est vraiment le cas il faut réagir vite pour un peu plus qu'un corps de chauffe électrique à changer car c'est l'accumulateur qui est en risque. On appelle donc Guy Dafflon, déjà surchargé par le projet Areyna (allez voir sur la revue de presse ce projet fou), pour lui demander de passer voir en urgence. Ce qu'il fait.

Et sur place il voit que le manomètre de l'accumulateur combiné montre une très faible pression. Chose dont le sanitaire n'a pas parlé, ce qui laisse 3 hypothèses

1. il était fatigué. Disons cela car les deux autres hypothèses sont moins plaisantes.

2. il sait pas ou plus ce que c'est de l'eau morte, un accumulateur combiné, un mano. Pourquoi saurait plus ces choses qui sont la base de ce qu'il devrait savoir ? Question intéressante on vous remercie de l'avoir posée.

3. il a vu mais dire alors "ben votre mano il dis qu'y a plus de pression donc vous devez avoir une fuite et le corps de chauffe il doit être dans le vide c'est pour ça que le thermostat il lâche. Il vous faut trouver la fuite et rajouter de l'eau et ca devrait le faire", il l'a pas dit. Pourquoi ? Question intéressante on vous remercie de l'avoir posée.

La faible pression signifie qu'il manque de l'eau dans la partie eau morte de l'accumulateur. Il y a alors deux possibilités.

1. la membrane du vase d'expansion est crevée et ce dernier s'est remplis d'eau, libérant de l'eau le volume haut de l 'accumulateur. Et aussi les radiateurs qui se trouvent aux étages. Qui donc ne chaufferaient pas. sauf que ce n'est pas facilement visible car on est en hiver et qu'il est donc logique qu'ils ne chauffent pas vu qu'il n'y a pas de charge chauffage sur l'accumulateur, et que donc le bas de celui-ci est souvent froid. Et la pression baisserait au mano si seulement ce gaz parvenait à s'échapper, via par exemple les purges automatiques des radiateurs. A ce moment la pression baisserait un peu mais pas beaucoup, parce que le volume de cette partie membrane est faible comparé au volume total eau morte de l'accumulateur. La pression ayant beaucoup baissé, cela invalide cette hypothèse.

2. il y a tout bêtement une fuite. Suivant à quelle niveau elle est dans le circuit accumulateur/distribution chauffage, la pression peut baisser tant qu'on veut. A ce moment le corps de chauffe électrique pour l'ECS, qui est en haut de la cuve, se retrouve dans l'air. Donc il chauffe non plus de l'eau mais de l'air. Et l'air est un mauvais caloporteur. Donc la température du corps de chauffe montre très vite. Atteint celle de la sécurité du thermostat, qui se met OFF. Parce qu'il fait son boulot. Et donc le corps de chauffe électrique n'est en rien défectueux. Comme on a dit à l'entreprise électrique très connue du coin "y a guère plus soviétique qu'un corps de chauffe électrique. Pour qu'il arrive quelque chose à tel truc faut Godzilla qui marche dessus, un bombardement ou un tremblement de terre. C'est d'ailleurs pour ça qu'on les installe : parce que c'est low-tech et donc dysfonctionne pas".Pour le peu qu'il reste en effet à faire après le solaire thermique en stratification, on irait pas se payer une Lamborghini fragile qui serait toujours au garage.

Il reste évidemment l'hypothèse que quelque chose soit arrivé au thermostat lui-même, mais alors pourquoi l'électricien sur place n'est pas intervenu pour le regarder ? C'est est effet dans la partie accessible du crops de chauffe, et c'est une pièce à 10 francs.

J'espère que cela va toujours, le petit cours de connaissance populaire à l'usage du public, issu de la réalité réelle.

Guy Dafflon, plutôt que de chercher des poux qu'il a très très peu de chance d'avoir au thermostat du corps de chauffe, s'est mis à chasser la fuite. En fait, il a pas eu besoin. Dès que le mot a été prononcé, l'autoconstructeur s'est souvenu qu'en trimbalant une caisse, il a cogné contre un robinet de vidange. Examen fait, bien beugné, il fuitait mais ca ne s'était pas vu du fait que l'eau s'infiltrait dans une fente à la jonction mur-sol de la cave.

L'intervention de M. Dafflon à coûté 136.15.- On répète en toutes lettres : cent trente six francs et quinze centimes. TTC cela va sans dire mais aussi bien en le disant. A côté, l'intervention de l'entreprise bien connue aurait coûté des milliers de francs. A son honneur, il est à relever qu'elle n'a pas envoyé de facture.





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