Installation solaire simple de 6m2 pour l'eau chaude sanitaire (ECS) pour une famille, en rénovation. Mise en oeuvre intéressante sur le toit plat du garage attenant à la maison. M. Zufferey a tiré avantage de sa configuration en cave pour produire une installation solaire en autoconstruction à un coût très bas. Le repas gratuit 'parce qu'on le vaut bien' n'existant pas dans la nature, il a fallu pour obtenir ce résultat être futé et travailler. M. Zufferey vous expliquera tout cela en détail (préchauffage, brassage etc.). Grand amateur de prise de donnée, il s'est aussi doté d'une régulation qui lui permet de surveiller tous les paramètres de son installation sur plusieurs jours consécutifs. Cette régulation lui permet même de voir l'influence du sapin qui se dresse plein sud devant ses capteurs. On peut voir que cette influence n'est pas si critique, comme les programmes de simulation le laissaient supposer.

Coût final TTC : 5'800.- y compris ferblantier payé et canplast en fouille. Subvention directe 2'400.- donc prix après subvention directe 3'400.- Après remise d'impôt et aucune moins-value car M. Zufferey a récupéré ses 2 chauffe-eau existants pour un préchauffage-brassage de haute volée : environ 2'700.- Production : env. 3'000 kWh/an. Coût du kWh sur 20 ans : 4.5 centimes, soit du mazout à 45 centimes le litre ou de l'électricité à ... 4.5 centimes, AMORTISSEMENT DE L'INSTALLATION INCLUS. Temps de retour de l'installation, considéré à prix d'ami-ami-ami de 15 centimes d'électricité uniquement de nuit (ben voyons) : 6 ans.

ATTENTION L'INSTALLATION DATANT DE 2007, CE CALCUL NE PRENDS PAS EN COMPTE LE FAIT QUE DEPUIS 1010 LA COMMUNE DE CRISSIER DONNE AUSSI UNE SUBVENTION !!! A bon entendeur.

Installation ECS & appoint chauffage de 22.5m2 sur un accumulateur combiné Jenni energietechnik existant, avec appoint bois-bûches. Cette installation a fait l'objet d'une article dans le Journal du Jura dont vous avez le lien ici. Suite à cet article, la journée portes ouverte a été un franc succès.

2018. Témoignage pour les Journées du Soleil
"J’avais déjà un accumulateur combiné (le système de stockage d’énergie) parce que je me chauffe au bois. Je l’avais prévu équipé d’un échangeur alors c’était l’étape suivante de mettre une installation solaire thermique dessus. Celle-ci, 22.5m2, je l’ai faite moi-même de A à Z après avoir suivi la formation Sebasol. Ainsi, même si le canton du Jura donnait pas grand-chose alors (c’est un peu mieux maintenant), j'ai pu me la payer. Elle fait toiture d'un bâtiment où j’ai aussi mes poules. Ca fonctionne super, m’épargne bien du bois, me dispense d’en mettre 7 à 8 mois par an, parfois plus si l'année est clémente. Quoi d’autre ? J’ai fait ça parce qu’il est important d’être indépendant. Je suis d’autant plus concerné comme paysan. Et être indépendant, ça veut dire avoir des systèmes simples, faits ici par les gens d’ici, qu’on comprend, qu’on peut réparer, apprendre à ses enfants, qui les répareront ensuite. C’est évident et pourtant, ça à l’air compliqué de comprendre ça, dans ce pays. Il faudrait des Sebasol dans tous les domaines. Quoi dire d’autre à part que vous êtes bienvenus pour en discuter chez moi ? Ah oui, votez OUI à l’initiative pour la souveraineté alimentaire. Merci."

36m2 sur support en forte pente pour l'appoint chauffage, complète avec système de distribution chauffage et couplage à la première installation ECS de 1999. Selon Urso Rettig, la chose est admirée par pas mal de gens dans la région de Leysin. Il faudrait un document de plusieurs pages pour décrire l'incroyable objet que c'est, du point de vue technique (une compacité folle, que ce soit du champ ou du circuit hydraulique, qui fait que les autres installations dans le terrain sur le marché sont des passoires à côté), et du point de vue du coût, soit 22'000.- environ TTC pour l'installation de 36m2 (ie. autour de 600.- le m2 installé fini avec le support, le stock, la fouille, tout. Et à présent, en 2015, on ferait encore mieux, si-si) et 5'500.- pour tout le système de distribution chauffage et eau chaude sanitaire, avec radiateurs jolis qui plaisent à tout le monde, charge distante sur le chauffe-eau sanitaire existant et couplage avec l'ancienne installation solaire etc. on vous passe les détails à faire déprimer un bureau d'ingénieurs. L'ancienne installation 'traban' construite en 1999 et démontée-remontée comme une fleur est à présent intégrée au concept global et y ajoute ses 7.8m2. Au moment où ces lignes sont écrites (2021) elle tourne toujours comme une horloge.

Calculs économiques. Selon Urso Tufarolo-Rettig, la consommation de bois est passée suite à ce projet de 15.5 stères de bois dur à 2 stères de résineux, auxquels il faut encore ajouter 2 stères de la cuisinière à bois. Notez que ces 2 stères épargnent de l'électricité. Or le FEPnR (Facteur d'énergie primaire non renouvelable) de l'électricité-réseau Suisse vaut 2.64 [kWh/kWh] et celui du bois brûlé sur place 0.09 [kWh/kWh], chiffres officiels Ecoinvent. Donc une stère de bois qui remplace son équivalent chaleur en électricité devrait se voir attribuer un poids 2.64/0.09 = 29 fois plus grand en terme d'épargne des ressources, mais on ne va pas entrer dans ce calcul plus avant.

Parenthèse 2015 : les Bigler, aussi de Leysin, remplacent environ 400 kWh de gaz sur leur cuisinière, donc remplacent autant d'électricité. Cela fait en gros 1 kWh par jour. A 50W sous le stratus et 15% de rendement, il faudrait environ 22 m2 de panneaux PV pour produire cette électricité, à condition de pouvoir la stocker sur 24h. Si ce n'était pas le cas, il en faudrait la produire instantanément, et donc avoir à peu près 6x plus de surface. Ca veut aussi dire que 400 kWh sur 2 stères soit 2800 (c'est du résineux) soit 1/7ème, sert à faire la cuisine, le reste devient du chauffage. Ca veut dire qu'un cuisinière à bois est pas énergétiquement très efficace pour faire la cuisine. Vous commencez à comprendre le problèmes des Africains, qui font leur cuisine au bois ? Fin de la parenthèse.

Cette parenthèse a peu d'importance pour notre calcul : la cuisinière étant dans l'espace chauffé, tout finit en chaleur et contribue au chauffage. Ca nous fait donc 4 stères de résineux.

En outre, on va réduire les 15.5 stères de bois dur de 30% car en même temps, le toit ancien a été isolé (et on sait que l'isolation d'un toit est un gros facteur de gain, de l'ordre de 30%). Donc il serait resté 10.85 stères de bois dur pour 21'700 kWh après l'isolation du toit. Comme il reste à présent 4 stères de résineux pour 5'720 kWh, le gain est de 15'980kWh/an.

A présent place aux coûts. Le système de PRODUCTION de chaleur est à 22'000.- TTC soit 610.-/m2, à comparer au coût Dulex 10 ans plus tôt, aussi sur les journées du soleil 2015. Après subventions directes de 180.-/m2 en 2012 on est à 15'520.-, après remise d'impôt à 10'800.- environ. Les moins-values sont plus difficiles à calculer car l'appoint est un pierre ollaire et donc aéraulique, et le chauffe-eau existe déjà, ayant été sauvé-récupéré par l'autoconstructeur et réintégré au système existant. Mais s'il avait fallu au moins payer un installateur sanitaire assez futé pour comprendre et faire la même chose que ce que l'autoconstructeur a fait, et faire juste, on peut tabler sur 5'000.- minimum (et on est vraiment, vraiment gentils quand on voit l'écroulement de la compétence qui résulte de l'überisation des métiers). Donc coût restant 5'800.- 15'980 kWh/an font 11.2 stères de résineux ou 9 stères de mélangé typique de la région, disons à 100.- pour le résinueux s'il fallait les payer (là on est gentils encore, car le coût de la stère livrée coupée c'est plutôt 150.- même pour le résineux, et 150.- pour le mélangé, soit donc 1'120.- par an pour le résineux et 1350.- pour le mélangé.

On continue le calcul avec le résineux car c'est cela que M. Rettig utilise en général, mais en toute logique il faudrait faire avec du mélangé car c'est cela qui est utilisé dans la région quand le bois est acheté.

A cela il convient d'ajouter le gain financier que permet l'intégration de l'ancienne installation de 7.8m2 pour l'ECS (99% des installateurs auraient dit 'faut jeter tout ça', car sinon ca ferait pas augmenter le PIB) qui épargne autour de 3'500 kWh d'électricité par an. Le coût de l'intégration de cette ancienne installation est dans les 22'000.- TTC de départ, et cette ancienne installation de 1997 est déjà au moins 5x payée donc on peut attribuer directement l'économie, à disons 17 cts le kWh en moyenne, soit donc 595.- d'électricité à rajouter, pour un total de 1'715.- Donc l'installation globale sera payée en 5'800/1'825 = 3.4 soit 3 ans. Le coût du kWh produit par l'installation globale sur 20 ans vaut 5'800/[(15'980 + 3'500)*20] = 0.015 soit 1.5 CENTIMES soit l'équivalent d'une chaleur mazout produite à 15 centimes le litre de mazout, PRIX DU MAZOUT, CHARGES D'ENTRETIEN DE LA CHAUDIERE ET CITERNE A MAZOUT, ET AMORTISSEMENT DE LA CHAUDIERE A MAZOUT INCLUS. Le ramonage étant considéré le même dans les 2 cas, on ne l'a pas inclus ni d'un côté, ni de l'autre.

Installation solaire de 27m2 en appoint chauffage, adaptée sur un accumulateur Jenni Energietechnick existant, en remplacement d'une surface précédente de 8m2 de capteurs, sous-dimensionnée par rapport au volume du stock et qui ne permettait pas de faire de l'appoint chauffage. Inutile de dire que l'installation solaire Sebasol a encore coûté moins cher que d'habitude ! Les anciens capteurs n'ont pas été jetés, mais offerts à Fernand Cuche, le voisin. A Sebasol, on est contre l'obsolescence des produits.

Coût final TTC : 12'100.- y compris ferblantier payé. Ce coût est très bas pour 27m2, du fait que l'accumulateur était déjà présent. Ca donne néanmoins une idée de ce que peut coûter la mise en place en autoconstruction des capteurs, de la ferblanterie (payée à un artisan), des lignes et de l'adaptation à un accumulateur combiné existant : 12'100/27 = 450.- TTC installé fini en intégration en toiture ferblanterie comprise, lignes inclues avec des petites tuiles anciennes et une forte pente. En fait, cela pourrait être comparé aux tours de passe-passe courants en matière d'offres, qui consistent à 'envoyer' l'accu, le sanitaire, les vases d'expansions etc. dans la partie chauffage des offres. Alors que dans toute offre correcte en solaire thermique INCLUS LE STOCKAGE DE L'ENERGIE. Et donc l'accu et le matériel et le travail apparentés à l'accu devraient clairement figurer cf. www.sebasol.info/cahier.pdf. Le client, incapable de lire une offre et drillé comme un chien de Pavlov au néolibéralisme moderne, ne voit alors que la cuillère à poisson du prix apparemment pas cher vu que la moitié de l'installation est planquée ailleurs dans d'autres offres ou bien déversée sur l'environnement ou l'impôt des autres. Il avale alors la cuillère, la canne et le pêcheur.

Ici comme on a affaire à une extension solaire sur une installation adaptée mais existante, le calcul n'est pas le même que pour la plupart des autres installations. On pourrait dire que l'accu et tout le reste du système avec la chaudière à bûches est amorti depuis sur le bois. On aurait donc à ce moment une estimation assez réaliste du surcoût solaire en autoconstruction quand on adapte le solaire sur de l'existant amorti. A ce moment le calcul est le suivant ; coût TTC avant toute subv. ou moins-value : 12'100, après subvention directe 10'600.- (en 2010, Neuchâtel donnait 1'500.- ridicules), après remise d'impôt 7'500, après moins-values 7'500.- En toute logique, on pourrait compter comme moins-value 8m2 de capteurs donnés à Fernand Cuche, le voisin. Mais donner c'est donner, alors on ne compte rien :-) De toute façon, comme vous allez le voir, on peut se permettre d'être grand seigneurs.

Donc 7'500 pour 27m2 de capteurs intégrés en toiture avec ferblantier payé et connectés jusqu'en en bas, qui vont produire environ 10'000 kWh par an. Sur 20 ans ca nous met le kWh à 3.7 centimes, soit de la chaleur mazout produite à 3.7 centimes, amortissement de la chaudière inclus svp. Si par exemple l'eau chaude sanitaire était faite à l'électricité comme c'est souvent le cas avec les chaudières à bûches dans les vieilles fermes, alors il faudrait rajouter comme économie environ 3500 kWh par an d'épargne (pour 4 personnes) à environ 20 centimes, et on veut plus calculer tellement c'est l'overkill.

Reste à ajouter que de cette manière la chaudière à bûches, qui fonctionne beaucoup moins, va donc durer plus longtemps, mais on ne calculera pas cela non plus. Overkiller l'overkill c'est comme aplatir du plat, c'est pas passionnant.

Ceci est notre première installation : 18m2 pour l’ECS et l’appoint chauffage. Déjà, les compétences acquises grâce au solaire m’ont permis d’assister pour la pose de la chaudière, avec donc une économie additionnelle que je tairai. La maison fait 308m2 à chauffer, avec de gros murs. Il y a dedans un 6 pièces et un studio, et 7-8 personnes y vivent. Elle est ancienne. Il faudrait l’isoler, mais on a pas les moyens pour l’instant. Le solaire à quand même permis de couper la chaudière d’avril à octobre. En prenant les économies sur l’efficacité de la chaudière en compte (la seule machine dont on peut être sûr qu’elle ne consomme rien est celle qu’on met OFF), et vu l’excellente orientation et pente, ca doit faire 5-6 stères de foyard économisées. Le coût total avec systèmes de stockage de l’énergie inclus (en d’autres mots l’accumulateur combiné multiénergies avec chauffe-eau inox qui permet de distribuer l’eau chaude sanitaire et le chauffage), est de 18'000.- TTC. Après subventions, remises d’impôts et moins-value en clef-en-main pour ce système de toute façon nécessaire à la chaudière à bois et la distribution ECS et compris dans ces 18'000.-, on arrive à peu près à… 0.- Cette installation a donc gagné, à 150.- la stère, 750 à 900.- par an au minimum dès sa mise en service en 2011. Soit l’équivalent de 7'500 kWh d’électricité vendues à 10centimes, qui nécessiteraient donc à peu près 7.5 kWc, soit environ 45m2, de photovoltaïque pour être produits qui eux devraient être d’abord amortis en 15 à 20 ans.

Installation solaire thermique de 6m2 pour l'eau chaude sanitaire, avec brassage. Capteurs posés sur une nouvelle lucarne créée lors de la rénovation complète du toit en 2003. De la part du propriétaire également : une installation de récupération de l'eau de pluie intéressante. M. Pierre Lavanchy est président de Sebasol VD. Il a instrumenté son installation et pourra montrer des résultats très intéressants sur les pertes par thermosiphon dans les anciens systèmes néolithique comme... sa chaudière à mazout.

Coût de l'installation en 2003 avec ferblantier payé et circuit de brassage : env. 6'500.- TTC
Coût restant après subventions directes cantonale (2'800.- en 2003), et remise d'impôt : environ 2'600.-
Economie annuelle : environ 400L de mazout équivalent. Coût du kWh produit utile sur 20 ans env. 5.25 centimes, soit l'équivalent à du mazout à 53 centimes le litre. Mais il est possible que ce soit moins, car le brassage permet en effet de couper la chaudière 5 mois par an. Or il s'agit d'un modèle néolithique datant des 30 glorieuses qui thermosiphonnait de partout. A cette époque, tout envoyer péter dans l'environnement était un must. Avec les pertes chaudières épargnées, on peut sans peine estimer à 500.-/an l'économie. Ca fait un temps de retour de 5 ans ou du 20% de rendement. Sauf que c'est évidemment un rendement D'ECONOMIES et non un rendement où sans rien fiche on espère que l'argent de l'avenir va venir gonfler l'argent du présent dans une optique spéculative de rentier, en tuant ainsi l'avenir par exigence de la croissance, impossible durablement dans un système fermé, ainsi que le veut la thermodynamique.

2003 + 5 = 2008 et donc en 2009 l'installation était payée et produisait donc 500.- par an de gain net, mais toujours sous forme d'économies et non de rente. En 2014, soit 6 ans et + 3'000.- plus tard, Pierre Lavanchy a tué le mazout. C'est l'objet de son second projet. Faudrait-il attribuer ces 3'000.- à l'installation solaire plutôt qu'aux voyages en avion, achats de gadgets et autre (car dans notre société, dès que quelqu'un économise quelque chose, il doit veiller à ce que quelqu'un d'autre ne se saisisse de cette ressource pour la dilapider)? Ne serait-ce que pour une question de sens et d'unité de matière, Pierre Lavanchy serait d'accord.

2014, Pierre Lavanchy complète son installation solaire de 6m2 pour l'ECS par une installation de 18m2 pour l'ECS et l'appoint chauffage qui fait en même temps cabanon de jardin, installe une distribution chauffage évoluée et pourtant low-tech, s'essaie à une distribution chauffage de COP cinquante mille, installe un poêle hydraulique et liquide le mazout, installe le filtre à particules, et on en passe. Plus d'information sur les journées portes ouvertes permanentes.

Cette installation fait partie de celles qui permettent à ses habitants de boucler une année complète de besoins ECS et chauffage avec moins d'un stère de bois. Il s'agit d'une percée sebasolienne fondamentale, d'une avancée énorme de la société civile sur le chemin de la relocalisation, simplification, démolition du PIB, et empreinte écologique, qui renvoie le 'bâtiment du futur' dans les poubelles de l'évolution parmi toutes les shadokeries dont nous n'avons pas besoin. Evidemment, s'il est de l'intérêt en terme de salaire ou de prestige que de convaincre qu'on en a quand même besoin, on vous pompera de l'impôt pour vous imposer de tels bâtiment comme l'Oeuf de Colomb (comme cet avion qui fait le tour du monde en X étapes s'il fait pas trop chaud, pas trop froid, pas trop de vent, pas trop de pluie, et avec un pilote pas trop lourd...) , mais on répète : ce sera de l'escroquerie, car des bâtiments comme celui de M. Galliker montrent que les carottes sont cuites vu que les besoins en bois sont inférieurs à l'exploitation normale ACTUELLE des forêts Suisses par habitant. Et tout ça sans même une pompe à chaleur, mais mon dieu, ma p'tite dame, où va-t-on :-)

Bientôt plus de nouvelles de cette installation, dont la percée avec celle de David Jaquier et peut-être Xavier Beuchat et d'autres (non, ce n'est pas un coup de chance), sera présentée dans une conférence de presse à l'occasion de ces journées du soleil 2015. Car si un 'break even' est à créditer à quelqu'un, c'est à ces autoconstructeurs, à la société civile et à Sebasol, avec l'aide de quelques pionniers qui n'ont pas lâché prise comme Jenni Energietechnik, qu'on le doit.

2018 : quelques données additionnelles. L'installation à coûté 14'000.- TTC y compris le système de stockage de l'énergie. Comme c'était de la construction à neuf il n'y avait pas de subventions solaires, mais l'installation a contribué au label Minergie-P dont le bâtiment est pourvu. On pourrait donc considérer qu'un bout de subvention est dedans mais on va être Grands Seigneurs et laisser tomber. Et il n'y a pas de remise d'impôt non plus vu que c'est du neuf. On se contentera des moins-values pour ce qu'il aurait de toute façon fallu payer soit : un stock d'eau morte pour la chaudière, un chauffe-eau inox pour l'ECS, le tout rendu en clef-en-main. Ca met le coût net de l'installation à 3-5000.- environ. A présent, pour comparer à un autre système il faudrait en choisir un autre. Mais on peut s'y prendre autrement. Comme le solaire thermique couvre environ 80% des besoins, on peut donc dire que sans lui la consommations serait de 5 stères au lieu d'une seule, et donc on économise 600.- par année à 150.- le stère. De ce fait l'installation solaire a un temps de retour entre 6 et 10 ans. N'entrent pas dans ce calcul toute l'électricité économisée sur la machine à laver le linge, la vaisselle etc. Ce qui descendrait le temps de retour. Bref en 2018 l'installation est en passe d'être payée, et va donc produire dorénavant de l'énergie gratuite.

Installation solaire pour l'eau chaude sanitaire de 6m2 nets dans bâtiment Minergie-P-Eco.

L'installation solaire est optimisée par rapport à celle réalisée sur Bardet A et Bardet B,. C'est en effet le troisième bâtiment Minergie-P-Eco sur lequel M. Bardet demande une installation Sebasol. Pour les détails généraux, plutôt que de se répéter ici, vous pouvez aller voir les installations Bardet sur les Journées du Soleil 2012 dans les archives Sebasol (voir sous : Romont), et aussi sur les journées portes ouvertes permanentes, vu que M. Bardet en fait partie.

Il est plus intéressant de se pencher sur cette optimisation, couverte par les termes 'stratification ECS evoluée avec retard de corps de chauffe électrique'. Qu'est-ce à dire ? C'est une optimisation mise au point par la société civile, à savoir les autoconstructeurs. Une installation solaire classique avec corps de chauffe électrique possède un corps de chauffe à mi-hauteur du chauffe-eau, pour faire l'appoint électrique. Pour une installation normalement dimensionnée, le solaire couvre autour de 65-70% des besoins avec un COPa de 150 (150 fois plus de chaleur que d'électricité consommée) et l'électricité couvre le reste avec un COPa de 1. Le COPa global est de 1/(0.7/150+0.3/1)= 3.28 soit déjà mieux qu'une pompe à chaleur à air (note : il y a une haute école qui s'est fait financer une recherche et à pondu un rapport de 180 pages pour arriver aux mêmes résultats. C'est beau la science quand ça réinvente la poudre par le chemin des écoliers). Ici l'installation est optimisée de la manière suivante :

- l'habitant peut caler la chauffe du corps de chauffe électrique sur un programme horaire. En soi cela n'a rien de transcendant, beaucoup de gens font cela en ne chauffant qu'avec l'électricité de nuit par exemple
- le corps de chauffe démarre si une température de consigne n'est plus atteinte, non pas au même niveau que lui-même (corps de chauffe classique), mais à un niveau plus haut, qui se situe au-dessus de l'échangeur supérieur du chauffe-eau solaire. Dans une installation classique cet échangeur ne sert à rien, c'est un gaspillage de ressources. Ici il va servir
- l'installation solaire est en stratification active à deux niveaux. Cela veut dire que les deux échangeurs sont utilisée et que la programmation essaie, s'il y a du soleil, de chauffer sur l'échangeur du haut soit, de faire une couche d'eau chaude le plus proche dela température de consigne du corps de chauffe AU-DESSUS de celui-ci. Une fois cette température atteinte, l'installation solaire chauffe le bas. On vous passe les paramètres de la régulation. Si vous questionnez un autoconstructeur , il pourra vous répondre.

L'effet est, pour un utilisateur conscient, de neutraliser au maximum le corps de chauffe. Celui-ci ne chauffe en effet qu'au soir venu ce qui aura permi au soleil de faire le maximum dans la journée, et ce maximum est qualitatif car s'il y a des périodes de soleil suffisant, la couche d'eau sur le corps de chauffe sera chauffée en priorité, et donc ce dernier n'aura pas à la chauffer. Ou en d'autres mots, au lieu de faire un gros tas d'eau tiède partout et que le corps de chauffe complète sur 50% de ce tas, on fait de l'eau plus chaude en haut que le corps de chauffe n'a plus à compléter, et un peu plus froide en bas que le corps de chauffe ne peut compléter, vu que cette eau est plus bas. Tout ceci ne demande que de l'intelligence et à part une vanne 3-voies de stratification, un relai, deux PT1000, et voilà.

Les autoconstructeurs se font déjà ces améliorations depuis quelques temps. Ici c'est la première fois qu'un privé accepte de laisser faire cela à un installateur Sebasol. C'est assez amusant de voir se plier la mythologie de la recherche académique à la pointe et du marché progressiste par autoproclamation. Non seulement cette recherche n'est souvent que des allocations chômage déguisées (il y a un génie local qui veut faire un énième 'bâtiment du futur' pour 300 millions. Avec cette somme 50'000 autoconstructeurs pourraient faire des installations solaires de type Bardet... avant toute subvention et moins value. Imaginez les couilles à zéro de trouille des gars de Goesgen), mais le plus souvent elle accouche de souris (comme cet avion magique qui ne vole bien que démonté dans un boeing 727).

Les simulations de ce genre de système sont en peaufinage et les mesures réelles sont en cours. Tout cela, au contraire des projets des génies locaux, ne coûte pas un kopec à l'Etat. On s'aperçoit que pour des familles gaspilleuses (du genre à se faire pour 200L de bains par jour en plus des autres besoins), le système ne gagne pas grand chose, et c'est logique. C'est un peu comme un chauffage dans un bâtiment nul : votre chauffagiste a beau vous vanter les mérites de sa distribution de chauffage superfutée, si le bâtiment prends l'eau de partout, même une cuillère superfutée va pas écoper. Mais par contre, si les consommations sont raisonnables et les occupants conscients avec leur système, des taux de couverture solaire des besoins de l'ordre de 80-90+% peuvent être atteints. Si on prends 85%, alors le COPa global du système devient 1/(0.85/150+0.15/1)= 6.42 et si c'est 90% il devient 1/(0.9/150+0.1/1)= 9.43 !!! Il va sans dire que la pompe à chaleur, elle peut régater un moment :-)

Last but not least, les autoconstructeurs se feront bientôt de telles installation pour moins de 6'000.- TTC avec chauffe-eau, lignes, connexions, et ferblanterie, avant toute subvention, remise d'impôt à hauteur moyenne de 30% du coût restant près subvention, et moins-value pour le chauffe-eau à se payer quand même. Bon, on est désolé pour le représentant qui vient de faire une crise cardiaque là-bas dans le fond.

Dernières nouvelles. Selon M. Luc Bardet, qui a construit les bâtiments, les 3 insetllations solaires de ces bâtiments ont nécessité jusqu'ici 100.- d'entretien pour 10 ans de fonctionnement cumulés sur les 3. Si on considère qu'une installation dure 20 ans (c'est idiot de le faire, elles sont faites pour durer 100 ans ou plus mais baste), ca fait donc 200.- pour 20 ans. Si on prend un coût net TTC de 15'000.- environ pour une install ca fait donc 200/15000 = 1.3% sur 20 ans et donc des charges d'entretien de 0.7 POUR MILLE par an. On en dira pas plus, on sent déjà venir les suicides et les lamentations des pleureuses comme quoi ca fait pas augmenter le PIB. Vous voulez qu'on vous dise un secret : nous sommes des scientifiques, on ne croit pas plus au PIB qu'à l'astrologie. C'est exactement la même chose.

Installation de 22.5m2 pour l'eau chaude sanitaire et l'appoint chauffage. Accumulateur combiné de 2260L soudé sur place. Stratification à 2 niveaux pour priorité ECS, comme c'est à présent le standard en autoconstruction. A noter que les prises de tête de l'autoconstucteur avec son chauffagiste est une des gouttes qui a fait déborder notre vase et nous décidé à prendre des mesures drastiques en lançant des cours avancés pour rendre les autoconstructeurs capables aptes à s'autonomiser des chauffagistes.

Coût final TTC : 20'500.- environ, y compris ferblantier et soudage sur place payés. Après subvention directes 13'750.- Après moins-value pour chauffe-eau ECS inox de toute façon nécessaire + économie de tuiles : 7'750.- Notez que l'accumulateur contribue au chauffage, mais nous sommes grand princes : du fait que l'appoint chauffage est un poêle aéraulique pur et que la chaudière à gaz qu'on voit sur les images pourrait faire le chauffage sans réservoir tampon, on ne compte aucune moins-value à ce poste. Prix de revient du kWh produit utile sur 20 ans : autour de 4.5 centimes, soit l'équivalent à du mazout autour de 4.5 centimes le litre, Y COMPRIS amortissement de l'installation.

Une installation ECS & Chauffage de 18m2 qui turbine du feu de dieu, avec de la part de l'autoconstructeur de nombreuses améliorations couplées.

Le standard des familles , soit 6m2 avec un boiler de 500lt. Cette surface permet de couvrir 100 % des besoins d'une famille de 4-5 personnes de mai à septembre. Sur l'année , ce pourcentage varie de 70% à 80% selon le lieu et donc l'ensoleillement.

Comme ce champ de capteurs est sur support il a l'inclinaison et l'orientation idéal pour de l'eau chaude sanitaire, soit 45° plein sud.

Pour tordre le coup aux idées reçues, une installation solaire pour chauffer de l'eau sanitaire peut de mettre de l'est à l'ouest et de 20° à 50° de pente. Etant donné que l'on mise essentiellement sur la production estivale, le soleil abonde en été et est suffisant dans toutes ces configurations.

Laurent Rielle est passé du statut d'autoconstructeur à celui d'apprenti Sebasol, il est à présent installateur agréé Sebasol. Son profil est sur

http://www.sebasol.info/membres.asp?membre=installateur

Coût de l'installation avec ferblanterie posée même (possible en autoconstruction, car beaucoup plus simple que l'intégration en toiture), boiler ECS INOX, et support : environ 8'300.- TTC Coût restant après subventions cantonales directes de 1'500.- alors et communales de 1'500.- aussi (BRAVO la commune de Signèse/Ayent !) , moins-values de pose en clef-en-main d'un chauffe-eau inox de toute façon nécessaire et remise d'impôt : environ plus rien du tout. Economie annuelle : environ 380L de mazout équivalent.

Vous pouvez faire tous les calculs compliqués de coût du kWh du monde : l'installation à coûté à peu près 0.-, le prix du kWh produit est donc à peu près équivalent à 0.-, rien, nada, nichts, tipota. L'autoconstruction simplifie donc aussi les calculs économiques !!!

A notre humble avis, les habitants de la commune d'Ayent devraient se renseigner quelque peu sur la question... Car en 2007 cette commune pionnière donnait déjà quelque chose, en 2018 c'est toujours le cas https://www.ayent.ch/data/documents/Reglements/Energie.pdf. Voilà, nous l'aurons écrit.

Ici Laurent Rielle a ajouté un champ de 18m2 en appoint chauffage à son installation solaire de 6m2, reprenant ainsi une tradition sebasolienne de récidive. C'est un classique sebasolien parce que les autoconstructeurs connaissent leur installations, et donc savent les compléter/modifier/augmenter etc. choisissez le mot que vous voulez.

Laurent Rielle est passé du statut d'autoconstructeur à celui d'apprenti Sebasol, il est à présent installateur agréé Sebasol. Son profil est sur

http://www.sebasol.info/membres.asp?membre=installateur

Les autres infos sont à trouver sur la description de l'installation de 6m2 de la famille Rielle, juste dessus ou dessous cette entrée dans la liste des participants à ces Journées du Soleil.

Installation de 18m2 pour l'eau chaude sanitaire et l'appoint chauffage. Accumulateur combiné de 2260L. Stratification à 2 niveaux pour priorité ECS, comme c'est à présent le standard en autoconstruction. M. Loetscher est en outre un des participant à la structure d'expérimentation pratique mise en place par Sebasol sur tout le territoire romand. Cette structure aide, y compris financièrement, les autoconstructeurs les plus capables à tester des solutions raisonnables pour la souveraineté énergétique. Si elles s'avèrent intéressantes, elles seront proposées aux autoconstructeurs qui suivront. M. Loetscher a testé un système de distribution chauffage avec piquage différentié qui permet de tirer un bénéfice maximal de la stratification 2-niveaux et d'utiliser l'énergie solaire en priorité pour mettre le plus possible HS la chaudière. Il a fallu dépister et résoudre de nombreux problèmes pratiques passés sous silence par les représentants de matériel, pour lesquels souvent les professionnels de la branche n'ont été d'aucune aide, tellement l'écart entre l'autoconstruction solaire thermique sebasolienne et les kits du marché ne cesse de se creuser. Ces enseignements seront intégrés aux cours avancés qui auront lieu dès septembre 2010.

Coût final TTC : 18'700.- y compris ferblantier payé et distribution chauffage. Après subvention directe 13'300.- Après moins-value de boiler ECS inox, distribution chauffage de toute façon nécessaire et remise d'impôt 5'000.- Production annuelle env. 750 m3 de gaz. Prix de revient du kWh produit utile sur 20 ans env. 3.5 centimes, soit l'équivalent à du mazout à 35 centimes le litre. Et pas rien qu'aujourd'hui : dans 20 ans aussi.

2015. Michel Loertscher installe en autoconstruction un poêle hydraulique de 10 kW dont 70% dans l'eau pour 7'400.- TTC fini. On sait pas ce qui va rester comme gaz entre le solaire et ça ... Probablement d'ici quelques temps Michel Loetscher va flinguer le gaz, seul moyen de couper aux taxes de raccordement et autres, qui vont totaliser d'avantage que la consommation de gaz !!!